La Lettre

NET WORTH

NET WORTH trotteur et étalon américain, fait partie, avec The Great Mckinney, Sam Williams et Otzinachson des quatres grands étalons américains, importés en France entre les deux guerres.

 

Net Worth naquit en 1926 aux Etats Unis, au celébre Haras de Walnut Hall Farm. Ce fils de Mcgreyor the Great, lui-même fils de Peter the Great, eut une carrière assez terne dans son pays d'origine, seulement titulaire d'un record en 1'18"9.

 

Exporté en Italie, il vient tenter sa chance en France. Il termine 3éme et 4éme du Prix d'Amérique (en 1933 et 1934). Il connait la consécration suprème, à l'age de onze ans en remportant le Prix du Cornulier.

Un decret de 1937, le stud book français étant fermé, lui permit de faire la monte de 1937 à 1946.

 

Sa production, assez importante en quantité, le fut beaucoup moins en qualité.

 

Bien qu'il engendra 104 trotteurs dont six étalons, sa lignée mâle a disparu.



ARNDON

ARNDON est le père de Velvet Slipper, mère d'Elvis de Rossignol, lui-même père de RAPIDE DU BOIS. Né en 1979, ARNDON est un cas dans l'histoire du trot américain, puisqu'il est le seul étalon de l'histoire du trot qui, ayant battu le record du monde de vitesse sur le mile en 1'54, a engendré le Champion « Pine Chip » ($ 1 727 303) qui a pulvérisé ce record sur le mile en 1'51.

 

Sa lignée paternelle est celle « d'Arnie Almaturst » qui n'eut pas le temps d'exprimer au Haras ses qualités de reproducteur, car il mourut à l'âge de douze ans, ce qui ne l'empêcha pas de donner une série de grands performers dont ARNDON et FLORIDA PRO.

 

C'est certainement son père qui a transmis à ARNDON, à côté de ses immenses qualités, la fâcheuse habitude de faire des fautes, de manière imprévisible.

Sa lignée maternelle est celle de Medio, la famille N°1 du trot, par Miss Bertha c.

 

ARNDON fut le premier produit de sa mère Roydin Gal.

 

Gagnant de stakes à deux ans, et meilleur encore à trois ans (10 victoires sur 17 départs), on peut dire qu'ARNDON ne fut vaincu que par lui-même, l'essentiel de ses défaites étant dues à des distancements.

 

ARNDON se retira au haras avec 272 023 $ de gains et le titre de trotteur le plus rapide de tous les temps. Devin Miller, son entraîneur et driver disait de ARNDON « je pense qu'il peut aller encore plus vite que n'importe quel trotteur que j'ai drivé.

ARNDON a engendré, outre « Pine Chip » les champions Meadow Glory, Archibald Leabrock, Arneis, Tarport Mark, Rising Chief, Alfresco, Kindava Hust.

TIDALIUM PELO

TIDALIUM PELO nait au printemps 1963, chez son propriétaire Monsieur Roger LEMARIE.

Bai brun, presque noir, toisant 1,72 M, surnommé le « Diable Noir », tant son action était impressionnante, Tidalium Pelo fut un crack authentique dans les deux disciplines.

 

Né dans une génération d'exception, celle des Toscan, Tony M, Tabriz, etc…
Tidalium Pelo les surclassa à plusieurs reprises. Jean Riaud a été l'homme de Jamin, Jean Mary sera celui de Tidalium Pelo.

 

C'est à l'âge de six ans, que TIDALIUM PELO devient une vedette internationale. En 1969, il remporte deux belles victoires à l'étranger, le Grand Prix de la Côte d'Azur à Turin, et le Prix des Meilleurs à Munich.

En 1970, il enlève le Prix de Cormulier, se classe troisième dans le Prix d'Amérique et gagne le Prix de France, puis se place Second dans le Championnat du Monde.

Ce fut au cours d'un de ses déplacements en Italie, qu'il faillit mourir. En mars, après une campagne éprouvante, il rentrait en train, dans un wagon postal avec un autre trotteur Roc Wilkes. Le train fut bloqué à la frontière du côté du Mont Blanc et le thermomètre est descendu en dessous de zéro à la nuit tombée. Les douaniers avaient scellé les portes du wagon, il était impossible de faire sortir les deux chevaux. Le calvaire dura deux jours. Mr Alain BLU, son soigneur, qui accompagnait TIDALIUM PELO, fit tout ce qui était en son pouvoir pour lui maintenir son moral et le couvrit avec ses affaires personnelles.

De retour à Joinville-le-Pont, ROCK WILKES décéda et TIDALIUM PELO s'évanouit. Sa forte constitution lui permit de se rétablir assez rapidement et de poursuivre ses exploits. En 1971, en dépit d'une lésion tendineuse, il termine second du Prix de Cornulier, puis il gagne le Prix d'Amérique.

Puis c'est la ronde infernale des grands prix, TIDALIUM PELO s'impose à l'étranger et notamment en Suède dans l'Elitlopp. En 1972, à neuf ans, il s'octroie une nouvelle victoire dans le Prix du Cornulier et le Prix d'Amérique.

TIDALIUM PELO et son mentor, se sont construit un palmarès de légende (37 victoires).

En France :
- Deux Prix d'Amérique (1971 – 1972)
- Deux Prix de France (1969 – 1970)
- Deux Prix de Cornulier (1970 – 1972)
- Deux Prix des Centaures (1968 – 1969)
- Prix des Elites (1967)
- Championnat Européen (1969)

A l'étranger :
- Prix de Munich (1969) Allemagne
- Prix de l'Elite Internationale (1971) Suède
Il a été deuxième du championnat du monde des Trotteurs aux Usa

L'âge et des problèmes de santé l'obligent à quitter la compétition.

Tidalium Pelo était le fils de Jidalium, reproducteur peu recherché et de Hase Williams qui avait la particularité d'avoir le même grand père, l'américain Sam Williams, du côté de son père et sa mère.

Tidalium Pelo fit sa carrière d'étalon chez Monsieur et Madame Roumy-Goujon, entouré de la plus grande affection, jusqu'à sa mort survenu le 26 Septembre 1992 à 29 ans.

Sa production comme étalon fut quelconque. Tidalium Pelo fut l'un des grands cracks produits par notre élevage, presque un phénomène. Il restera l'archétype du champion français alliant force et vitesse.



CHARLEY MILLS

Charley MILLS, d'origine irlandaise, naquit à Hambourg où son père Anthony MILLS entraîneur de trotteurs, s'était fixé, après avoir effectué une partie de sa carrière en France.

 

Le jeune Charley débute sa carrière en Allemagne, où son père jouissait d'une très grande notoriété. Il partagea son temps entre l'Allemagne et l'Autriche.

 

Ses incursions en France se concrétisèrent par sa victoire, en 1934, dans le Prix d'Amérique, avec un trotteur d'origine américaine, Walter Dear.

 

Entre les deux guerres mondiales, il développa son élevage, en important, notamment, des poulinières américaines.

 

A la prise de Berlin en 1945, il est ruiné. Son centre d'entraînement, situé en zone occupée, a été saisie par les soviétiques, qui lui ont pris tous ses chevaux.

 

Charley MILLS est passé en France, à l'âge de soixante ans, pour recommencer sa vie. Après avoir travaillé plusieurs années avec Johnny Chyriacos, dans son établissement d'Ormesson, il s'est installé dans l'Oise, à Chamant.

 

Plus encore que son palmarès exceptionnel, (5 000 victoires), il apporte à la France, les principes qu'il avait mis au point durant sa carrière en Allemagne, notamment :

           -  Un plan individuel par cheval,
           -  L'Allègement des fers (100 gr au lieu de 250/300 gr),
           -  L'usage du chronomètre.

 

On peut même diviser l'ère du trotting français en deux époques : l'avant et l'après Charley MILLS.

 

Il permet en quelques années, aux professionnels français de rattraper le formidable retard qu'ils accusaient sur leurs homologues américains, en matière d'entraînement.

 

Il fut le mentor de Gelinotte, à partir de 1953, petite fille d'Uranie (trois fois gagnante du Prix d'Amérique).

 

Gelinotte, puissante jument, pétrie de qualité, était cependant très nerveuse et montra beaucoup de caractère.

 

Elle fut la première jument trotteur à dépasser la somme de 100 millions F. de gains.

 

Elle s'adjugea la triple couronne deux fois, en 1956 et 1957 (Prix d'Amérique, Prix de France et Prix de Paris).

 

Gelinotte fut incontestablement la première vedette du Trot, au sens médiatique du terme.

 

Charley MILLS a gagné plusieurs fois le Prix d'Amérique (1934, 1955, 1956 et 1957).

 

Personnage à la Orson Wells, il aimait les femmes, les chevaux, les cigares, le champagne et les œuvres d'art.

                               

Portrait de la princesse Gelinotte drivée par Charley Mills



JAMIN (ABNER et DLADYS par HERNANI III par GLADYS (PS) par CRAIG AN ERAN (PS) ).

JAMIN naquit en 1953 au Haras des Rouges-Terres, centre d'élevage de Mme Olry Roederer. Il remporta sa première victoire, à Vincennes, le 25 Août 1955, suivi d'une période en demi teinte à l'âge de 2 et 3 ans. Il signa cependant en 1956, sa première grande victoire : Le Prix de l'Etoile. Il aligna, à l'âge de 4 ans, six victoires consécutives dont le Critérium des 4 ans, le Critérium Continental et le Prix de Sélection. Il s'affirma définitivement comme le meilleur élément de sa génération, avec un record de 1'19''2/10.

 

En 1958, à l'âge de 5 ans, il remporta le Prix d'Amérique en 1'20''. Une série de douze victoires sur quinze apparitions s'ensuivie, dont le Prix de France, le Prix de Bruxelles, le Critérium des 5 ans et un second Prix de Sélection.

 

En 1959, il remporta cinq victoires consécutives à Vincennes, dont une deuxième fois le Prix d'Amérique, le Prix de France, le Prix de Paris, le Prix de Sélection pour la troisième fois consécutive et le Grand Critérium de vitesse de la Côte d'Azur.

Après avoir gagné l'Elitloppet en Suède, il s'envola pour les Etats-Unis.

 

Le 1er Août 1959, il enleva devant 100 000 personnes, le Championnat mondial des Trotteurs (International Trot), disputé sur l'hippodrome de Roosevelt Racenay, drivé par son entraîneur Jean Riaud, battant le champion américain Trader horn et l'Italien Tornèse.

 

Devenu une star au USA, gagnant plusieurs autres courses importantes, il abaissa son record à 1'13''58/100 soit à 68/100 du record du monde détenu à l'époque par Star's Pride en 1'12''90/100. Il aurait certainement battu le record du monde, moins fatigué et mieux entraîné pour une telle épreuve.

 

On proposa à Madame Olry Roederer, pour l'achat de JAMIN, la somme de 100 millions de francs qu'elle refusa, puis 140 millions de francs qu'elle refusa à nouveau.

 

Après une performance honorable à Milan dans le Grand Prix des Nations, JAMIN n'ayant pas vraiment eu le temps de récupérer de son périple américain, se présenta en 1960, au départ de son troisième Prix d'Amérique, avec une pénalité de 50m, compte tenu de ses deux précédentes victoires dans la même épreuve.

 

Son driver, Mr Jean Riaud, ne voulant pas infliger à son champion une épreuve aussi dure, refusa de le piloter. C'est finalement l'Allemand Gerhard Krüger qui s'assit dans le sulky. En dépit du fait que son driver le connaissait mal, JAMIN réalisa ce jour là, sa plus belle performance en reprenant 43m sur son handicap initial. Il pris une place de troisième, en battant le record de l'épreuve en 1'19''9, derrière Hairos II et Tornèse.

 

voir la video de l'interview de Jean Riaud par Léon ZITRONE en Novembre 1959 (source : INA)

 

Pour faire oublier cet échec (relatif), il remporta le Prix de France, et le Prix de Paris.

 

Sa victoire la plus impressionnante fut celle obtenue à Enghien dans le Grand Critérium International. La carrière de JAMIN déclina ensuite, et le 27 Janvier 1961, il se contusionna sur l'hippodrome du Tremblay.

 

Sa carrière de course était terminée. Il fut vendu le lendemain même de son accident, pour la somme de 400 millions de francs, comme étalon.

 

Après 2 années de monte au Haras des Rouges-Terres, JAMIN fut exporté aux Etats-Unis.

Il fut décevant au Haras, se rattrapant avec ses filles qui donnèrent de bons chevaux parmi lequel Greyhoun d'où Ourasi.

 

Il avait disputé 72 épreuves, obtenu 40 victoires dont 14 classiques et 10 semi-classiques, 10 places de second et 9 places de troisième. Ses gains se montaient à 1 427 401 Frs.

 

Cheval puissant, toisant 1'67m, racé, calme et endurant, il donnait l'impression de danser sur la piste, alliant la force et la grâce, léguée, peut être, par ses ancêtres Pur Sang.

 

C'était le cheval d'un seul homme, Jean Riaud.

 

JAMIN fut l'ambassadeur du Prestige Français, dans le monde.

                               


MARIE HILL (Ecrivain du Trot – USA)

MARIE HILL a écrit le plus d'ouvrages et d'articles sur les STANDARDBREDS que n'importe quel autre écrivain.
Elle est née au Canada à Black's Harbour (New Brunswick). Elle a grandi dans le milieu du trotting ayant été attirée par ce sport à l'âge de onze ans.
Elle a connu JOE O'BRIEN (dont elle a été l'amie pendant plus de trente ans), lorsqu'elle était une enfant et a suivi toute sa carrière.

A l'âge de treize ans, elle a commencé à écrire de manière occasionnelle pour le magazine de Trot « CANADIAN SPORTSMAN » qui était publié dans l'Ontario.
Elle fut comptable pour des entreprises de bâtiment au Canada et aux USA. Elle abandonna ce métier pour devenir un écrivain à temps complet, et s'installa en Californie à Burlington.

MARIE HILL a notamment écrit les livres suivants :
1/ ADIOS "The Big Daddy of Harness Racing"
La vie et les records en courses de ce champion ambleur, qui engrangea sept records du monde. Sa descendance a gagné plus de 15 millions de dollars.

2/ GENTLEMAN JOE "The story of harness driver JOE O'BRIEN"
C'est l'histoire complète de l'incroyable carrière de cet entraîneur & driver sur les pistes de l'Amérique du Nord et d'Europe.

Il fut celui qui franchit la barrière de 2 minutes sur le mile.
Il entraîna et driva les chevaux les plus rapides du monde.
Il fut membre du Canadian sports HALL OF FAME et membre du HALL OF FAME du TROTTING USA.
En plus de ses fantastiques réalisations, il était le symbole d'honnêteté et d'intégrité, dans le monde des courses.

3/ SINGLE G "The horse that time forgot"
L'étude la plus complète jamais écrite sur un cheval, racontant comment un poulain inconnu devient l'un des plus grand ambleur américain.

4/ MR HARNESS RACING
L'histoire du maître entraîneur et driver Delvin MILLER DELVIN MILLER mourut en 1996, à l'âge de 83 ans, après une carrière de plusieurs décades comme entraîneur et driver. C'était un homme hors du commun qui a toujours conservé son bon sens.
Il engrangea 10 000 victoires et fut le premier a gagné l'HAMBLETONIAN et le LITTLE BROWN JUG, la même année.

Il acheta ADIOS, l'un des plus grand étalon ambleur et entraîna DEL MONICA HANOVER qui gagna le Prix d'Amérique en 1974 avec Hans Fromming à son sulky.
Il fut un gagnant dans toutes les étapes de l'industrie du trot et en permanence un grand ambassadeur de ce sport.

PS : Nous vous recommandons, par ailleurs, deux ouvrages traitant du standarbred.
- CARE AND TRAINING OF THE TROTTER AND PACER édité par USTA (plusieurs éditions remises à jour, éditées) La bible du Trotting aux USA, qui comporte des informations qualitatives pertinentes destinées aux passionnés, et aux futurs entraîneurs et drivers.
- BORN TO TROT PAR MARGUERITE HENRY Cet ouvrage décrit le monde du trotting de manière magistrale à l'époque, mais raconte également l'histoire d'une famille qui a possédé et entraîné l'une des meilleures jument du Stud Book USA « ROSALIND ».

Greyhound                                    


GREYHOUND (USA)

Né en 1932 en Amérique, GREYHOUND fut acheté, comme yearling, pour la somme de $ 900 à une vente aux enchères, par Mr E.J. BAKER, alors qu’il ne se distinguait pas particulièrement du lot de yearlings mis en vente, ce jour là, par Mr Henry J. KNIGHT.

En 82 courses, durant les sept années de sa carrière de course, de 1934 à 1940, il ne fut qu’une seule fois non placé.
GREYHOUND couru 23 fois le mile, en 2 minutes ou moins (1609 m). Il a cumulé 14 records du monde à une époque.
Le premier record du monde de GREYHOUND fut obtenu en 1937 lorsqu’il courut en 1.56 ¾ le mile, égalisant le record détenu par PETER MANNING.
Un peu plus tard, la même année, GREYHOUND réduisait le record à 1.56.

Greyhound

Cependant la meilleure performance de GREYHOUND fut réalisée en 1.55 ¼, (1’11’’63) en 1938 à Lexington (Kentucky).
Ce record est resté en vigueur pendant plus de 30 ans.
En 1939, une autre grande championne des années 30, ROSALIND, contribua avec GREYHOUND à un autre record du monde. Les deux chevaux attelés ensemble, devaient battre le record de 2.03 ¼ en vigueur depuis 1912 sur le mile.
GREYHOUND, n’était aucunement familiarisé avec ce type d’attelage, contrairement à ROSALIND. Ils battirent cependant le record de 4 1/4, le réduisant à 1.59. Ils l’abaissèrent à 1.58 1/4, 5 jours plus tard.

Ce fut seulement, 4 ans après le décès de GREYHOUND en 1965, à l’âge de 33 ans, que le record du monde fut battu par NEVELE PRIDE en 1.54 4/5 (1’11’’35).

Il est difficile d’appréhender la grandeur et la suprématie de GREYHOUND.
Il faut le visionner pour comprendre la différence de classe, qui le séparait, à l’époque, des autres trotteurs. Il était à part et aucun cheval ne l’a égalé jusqu’ici.

GREYHOUND, ayant été malheureusement castré yearling, n’a aucune descendance.

Greyhound

DAN PATCH (Ambleur)

DAN PATCH, né le 29 Avril 1896 dans la ville d’Oxford, fut le cheval le plus célèbre dans l’histoire du Trotting Américain. Son nom et ses exploits sont devenus des légendes. Il n’a jamais perdu une course.
Sa carrière a débuté à l’âge de 4 ans en 1900. Dès ses premières courses, il a fait preuve d’une vélocité remarquable. Il fut chronométré en 1900, pour la première fois, en dessous de la barre des deux minutes au mile (1 609 m). Il améliora son record du monde les années suivantes :
     - 1’56 ¼ en 1904 également (1’12’’25 au km)
      - 1’56 en 1904 (1’12’’09 au km)
     - 1’55 ¼ en 1905 à l’âge de 9 ans 1’11’’63 au km
     - De 1903 à 1938, DAN PATCH a détenu le record du monde de l’ambleur le plus rapide sur le mile.

Dan Patch

Sa carrière de course terminée, en 1909, après avoir battu 9 records du monde, DAN PATCH assura la promotion et la publicité de nombreux produits à travers les USA, pour le compte de l’International Stock Food Company, notamment, les cigares, le tabac, les poêles, le whisky, etc…
Il se déplaçait dans un wagon privé et quatre grooms prenaient soin de lui.

Monsieur W. SAVAGE acheta le cheval en 1902 pour la somme de $ 60 000.
Une affection réciproque lia DAN PATCH et son propriétaire. Lorsque DAN PATCH mourut en Juillet 1916, son propriétaire décéda 32 heures plus tard. DAN PATCH fut plus qu’un cheval. Il fut un spectacle, une célébrité et un champion de réputation nationale.


HANOVER SHOE FARMS

Harper D. Sheppard et Clinton N. Myers, créèrent la HANOVER SHOE FARMS en 1899, une manufacture de chaussures qui connut un succès extraordinaire.

Les deux associés investirent dans l’achat de quelques chevaux essentiellement pour leur plaisir.

En 1926 Lawrence B. Sheppard, fils de Harper, qui n’avait pas la même vision, acheta à l’âge de 30 ans, pour
150 000 USD, tout l’effectif de l’éleveur A.B. Coxe, qui venait de décéder, soit 69 trotteurs standardbred. C’est lui qui créa et développa véritablement la Hanover Shoe Farms, le plus célèbre et le plus important élevage de trotteurs en Pensylvanie du Sud.

Dans le lot acheté, figurait deux chevaux de grande valeur. L’étalon Dillon Axworthy ayant déjà engendré des chevaux très rapides et sa fille Miss Bertha Dillon, célèbre pour avoir mis au monde trois poulains capables de courir le mile
(1 609 m) en deux minutes. Lawrence Sheppard était non seulement un homme d’affaires, ayant investi dans les chevaux, mais également un vrai homme de cheval, entraîneur driver, et passionné de génétique.

Alors que la seconde guerre mondiale détournait les américains des courses, comme à son habitude, Lawrence Sheppard continuait d’investir. Il acheta en 1941, deux étalons de grande qualité « Billy Direct » étalon ambleur
(qui donna 3 gagnants de la Little Brown Jug), et Spencer Scott, étalon trotteur (qui donna Rodney, Egan Hanover et Yankee Hanover).

En 1945, son fils Sonny, qui devait lui succéder, se tua dans un accident d’avion, et les deux étalons précités disparurent en 1947. Lawrence Sheppard repris courage et remplaça Spencer Scott par Star’s Pride, dont il était propriétaire,
qui donna, outre son immense influence en France, 8 vainqueurs de l’Hambletonian dont 4 enlevèrent la triple couronne et 1 vainqueur du Prix d’Amérique en 1964 « Nike Hanover ». Il engendra également le hongre « Savoir » qui a détenu pendant longtemps le record des gains aux USA, (1 365 145 USD).

Dans les années quarante, Lawrence Sheppard avait repéré les qualités du jeune John Simpson qu’il forma progressivement pour le remplacer. John Simpson gagna l’Hambletonian en 1950 avec Hictory Smoke et en 1964
avec Ayres.
Dan Patch

En 1951, Lawrence Sheppard fut élu Président de l’United States Trotting Association (USTA) qu’il dirigea d’une manière intègre.

En Avril 1967, un jeune canadien Murray Brown rejoignit la Hanover Shoe Farms et devint par la suite le responsable de la Standardbred Horse Sale Co.

Lawrence Sheppard mourut en 1968. L’entreprise, comme il l’avait voulut, fut dirigée par une direction tripartite.
John Simpson, Paul Spears, ancien Vice-Président du bureau exécutif de l’USTA et Dan Millar recruté à l’USTA.

Avec les mêmes principes, ceux-ci remplacèrent les étalons du passé, par Albatross et Super Bowl.
Albatros a donné 1 100 ambleurs en moins d’1’15 et Super Bowl, six gagnants de l’Hambletonian.

En 80 ans, la Hanover Shoe Farms est devenu un conglomérat de 27 fermes, 1 500 hectares, 1 200 chevaux pendant
le pic de la saison de monte, 35 maisons et appartements et plus de 100 employés. Elle n’a jamais été déficitaire pendant toute cette période.

Les poulinières de Hanover Shoe Farms, de l’ordre de 400, sont choisies en fonction de leur pedigree, le critère des performances en courses ne venant qu’en second.

En 1997, James Simpson, fils de John, fut élu Président de la Hanover Shoe Farms et Russel Williams fut élu Président
de la Standardbred Horse Sale and Co.


L'HAMBLETONIAN

Hambletonian 10, né le 5 Mai 1849 dans l’état de New York chez Mr Jowas Seely Jr, est issu de la lignée de l’immortel MESSENGER à la fois par son père et sa mère.

Hambletonian 10 débuta sa carrière de reproducteur à l’âge de deux ans. Elle durera 24 ans, de 1851 à 1875. Il produisit 1331 foals en s’accouplant à 1908 juments, ce qui est considérable. Il s’éteignit paisiblement à l’âge de 27 ans. Hambletonian a produit 150 étalons, mais doit la survie de la lignée, à deux de ses fils Georges Wilkes (1856) et Happy Medium (1863).

En hommage à ce très grand étalon qu’ait jamais produit le trot américain, a été créé une course classique, la plus prestigieuse aux USA, réservée aux trois ans – L’HAMBLETONIAN.

L’histoire de L’HAMBLETONIAN se confond avec l’histoire du standarbred moderne.
Depuis sa première édition, en 1926, l’HAMBLETONIAN a révélé les meilleurs reproducteurs de l’élevage américain qui se continuent à travers leur descendance.
Il y avait le 5 Août 2006, 30 000 spectateurs pour assister, sur l’hippodrome de Meadowlands (Etat du New Jersey), à l’édition du 81ème Hambletonian, couru sur 1 609 m.

Cet hippodrome est un complexe très important comprenant notamment un parking de 20 000 places, des tribunes s’échelonnant sur 7 étages, plusieurs restaurants, une piste ovale de 1 609 m, comportant une base en calcaire, recouverte d’une fine couche de pierre broyée, et des écuries pouvant accueillir 1 420 chevaux et 600 personnes pour s’en occuper.

Onze poulains étaient au départ de cette course mythique. Cette faible participation s’expliquerait, selon les spécialistes, par la présence de deux favoris « Mr Pine Chip » et « Chocolatier », jugés très au dessus du lot.

C’est un troisième larron, Glidemaster qui remporta les 750 000 dollars (583 000 €) en 1’51’’2 (1'09’’1 au kilomètre), effaçant le précédent record détenu par « Self Possessed » en 1999 en 1’51’’3 (1’09’’3).

C’est la sixième victoire dans l’Hambletonian, du Top driver John Campbell, né dans l’Ontaria le 4 Août 1955 mais de nationalité canadienne, et sa vingt quatrième participation dans cette même course.


STANLEY DANCER (1927 – 2005) – La légende

STANLEY DANCER est décédé le 8 Septembre 2005 à l’âge de 78 Ans. Il était né le 25 Juillet 1927, à Edinbourgh dans le New Jersey, de James et Helen Dancer, des éleveurs de vaches laitières, qui lui inculquèrent, la modestie, l’intégrité, la fierté, l’honnêteté, et la valeur du travail.

Il débuta sa carrière en 1945, totalement inconnu, sans aide de quiconque, avec seulement son talent et son ambition dévorante. Sa vraie chance survint lorsqu’il driva, en 1947, Eddie Voici, suite à une défection, sur l’hippodrome de Roosevelt Raceway. Il gagna la course de 15 longueurs.

Au summum de sa carrière, les plus puissants propriétaires voulaient lui confier leurs meilleurs chevaux. DOMINATION est le mot qui résume le mieux sa carrière. Personne ne pourra l’égaler comme driver et comme entraîneur. Il entraîna les meilleurs ambleurs (Albatros, Most Happy Fella, Henry T, Adios, etc…), et les meilleurs trotteurs (Nevele Pride, Super Bowl, Noble Victory, Bonefish, etc…).

Durant ses cinquante ans de carrière, il acheta les yearling les mieux nés pour le compte de ses riches propriétaires. Il fut le premier à vendre un cheval pour plus d’un million de dollars (Noble Victory en 1964), et le premier à remporter la somme de un million de dollars en une année.

Il a remporté cinq fois l’Hambletonian avec Egyptian Candor (1965), Nevele Pride (1968), Super Bowl (1972), Bonefish (1975) et Duenna (1983).

Il remporta également quatre fois le Triple Couronne (Hambletonian, Kentucky Futurity, Yonkers Trot).
Pour le trot :
-Nevele Pride (1968)
-Super Bowl (1972)
Pour l’amble :
- Bonjou Hanover (1966) (triple couronne des femelles qui ne se court plus aujourd’hui) .
- Most Happy Fella (1970)

STANLEY DANCER était conscient du faible niveau de son instruction ce qui rend encore plus éclatantes ses réalisations. Il fut un grand homme d’affaire et un grand homme de cheval. Il a su utiliser son image pour populariser le trot auprès des médias. Il a révolutionné le monde du trot par ses tactiques agressives en course. Il a incarné ce qui avait de mieux dans le monde du Trot où son nom figure en grand dans les annales


L’HIPPODROME CENTRAL DE MOSCOU

Le 1er Août 1834, sur le terrain Khodinskoé, à Moscou, la Société de Courses de Moscou a organisé la première course de trot. Ce fut la naissance de l’hippodrome de Moscou où seuls quelques trotteurs Orlov avaient pris part à ces premières courses. Le public de Moscou a apprécié ces courses qui sont devenues l’une des distractions préférées des Moscovites pendant plusieurs décennies. La popularité de l’hippodrome de Moscou et son influence dans l’élevage des chevaux russes grandissaient d’année en année. Des trotteurs arrivaient de toutes les provinces voisines de la capitale pour les courses. En 1889, les américains, ayant pris connaissance de l’importance des allocations sont venus avec leurs fameux standardbreds, pour la première fois.

En 1877 le Conseil de Ministres de l’Empire de Russie a pris la décision d’inaugurer le totaliseur à l’hippodrome de Moscou. Des subventions d’Etats ont permis à l’hippodrome de Moscou de devenir un véritable centre d’élevage des trotteurs, en Russie. Les sommes d’argent qui ont été jouées à l’hippodrome de Moscou étaient comparables à celles jouées dans tous les autres pays organisant des courses au trot et au galop. L’hippodrome de Moscou est devenu, à cette époque, le premier hippodrome du monde où furent construites de belles et confortables tribunes pour les spectateurs. Avant la Révolution on les a modifié trois fois et la dernière version est celle que l’on peut voir à ce jour. En 1955, suite à un incendie survenu en 1950, l’architecte I.V. GEOLTOVSKY a construit des tribunes modernes reproduisant le style ancien, orné de bas-reliefs en plâtre, de statues en bronze. Ce temple du cheval est un pur produit de l’architecture stalinienne. De nos jours, la tâche essentielle de l’hippodrome de Moscou est de promouvoir les trotteurs de la race Orlov.

Aujourd’hui, l’hippodrome Central de Moscou, se trouve à quelques kilomètres du Kremlin.
L’hippodrome de Moscou s’étend sur 42 hectares où stationnent 1000 chevaux environ. Sont disponibles 39 barns pour l’entraînement de trotteurs et 25 barns, en été, pour l’entraînement des galopeurs.

Les responsables du Trot sont :
- Madame ALLA POLZOUNOVA, Présidente de l’Association des Trotteurs de Russie
- Monsieur VLADIMIR ZUKHOWSKI, Directeur de l’Hippodrome de Moscou, assisté de Madame GALA SEMENOVA (qui parle parfaitement le français).
L’hippodrome de Moscou, depuis sa dernière rénovation (1955), a grand besoin d’être entretenu, sinon rénové, mais l’argent manque cruellement.
 

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