NET WORTH trotteur et étalon américain, fait partie, avec The Great Mckinney, Sam Williams et Otzinachson des quatres grands étalons américains, importés en France entre les deux guerres.
Net Worth naquit en 1926 aux Etats Unis, au celébre Haras de Walnut Hall Farm. Ce fils de Mcgreyor the Great, lui-même fils de Peter the Great, eut une carrière assez terne dans son pays d'origine, seulement titulaire d'un record en 1'18"9.
Exporté en Italie, il vient tenter sa chance en France. Il termine 3éme et 4éme du Prix d'Amérique (en 1933 et 1934). Il connait la consécration suprème, à l'age de onze ans en remportant le Prix du Cornulier.
Un decret de 1937, le stud book français étant fermé, lui permit de faire la monte de 1937 à 1946.
Sa production, assez importante en quantité, le fut beaucoup moins en qualité.
Bien qu'il engendra 104 trotteurs dont six étalons, sa lignée mâle a disparu.
ARNDON est le père de Velvet Slipper, mère d'Elvis de Rossignol, lui-même père de RAPIDE DU BOIS. Né en 1979, ARNDON est un cas dans l'histoire du trot américain, puisqu'il est le seul étalon de l'histoire du trot qui, ayant battu le record du monde de vitesse sur le mile en 1'54, a engendré le Champion « Pine Chip » ($ 1 727 303) qui a pulvérisé ce record sur le mile en 1'51.
Sa lignée paternelle est celle « d'Arnie Almaturst » qui n'eut pas le temps d'exprimer au Haras ses qualités de reproducteur, car il mourut à l'âge de douze ans, ce qui ne l'empêcha pas de donner une série de grands performers dont ARNDON et FLORIDA PRO.
C'est certainement son père qui a transmis à ARNDON, à côté de ses immenses qualités, la fâcheuse habitude de faire des fautes, de manière imprévisible.
Sa lignée maternelle est celle de Medio, la famille N°1 du trot, par Miss Bertha c.
ARNDON fut le premier produit de sa mère Roydin Gal.
Gagnant de stakes à deux ans, et meilleur encore à trois ans (10 victoires sur 17 départs), on peut dire qu'ARNDON ne fut vaincu que par lui-même, l'essentiel de ses défaites étant dues à des distancements.
ARNDON se retira au haras avec 272 023 $ de gains et le titre de trotteur le plus rapide de tous les temps. Devin Miller, son entraîneur et driver disait de ARNDON « je pense qu'il peut aller encore plus vite que n'importe quel trotteur que j'ai drivé.
ARNDON a engendré, outre « Pine Chip » les champions Meadow Glory, Archibald Leabrock, Arneis, Tarport Mark, Rising Chief, Alfresco, Kindava Hust.
TIDALIUM PELO nait au printemps 1963, chez son propriétaire Monsieur Roger LEMARIE.
Bai brun, presque noir, toisant 1,72 M, surnommé le « Diable Noir », tant son action était impressionnante, Tidalium Pelo fut un crack authentique dans les deux disciplines.
Né dans une génération d'exception, celle des Toscan, Tony M, Tabriz, etc…
Tidalium Pelo les surclassa à plusieurs reprises. Jean Riaud a été l'homme de Jamin, Jean Mary sera celui de Tidalium Pelo.
C'est à l'âge de six ans, que TIDALIUM PELO devient une vedette internationale. En 1969, il remporte deux belles victoires à l'étranger, le Grand Prix de la Côte d'Azur à Turin, et le Prix des Meilleurs à Munich.
En 1970, il enlève le Prix de Cormulier, se classe troisième dans le Prix d'Amérique et gagne le Prix de France, puis se place Second dans le Championnat du Monde.
Ce fut au cours d'un de ses déplacements en Italie, qu'il faillit mourir. En mars, après une campagne éprouvante, il rentrait en train, dans un wagon postal avec un autre trotteur Roc Wilkes. Le train fut bloqué à la frontière du côté du Mont Blanc et le thermomètre est descendu en dessous de zéro à la nuit tombée. Les douaniers avaient scellé les portes du wagon, il était impossible de faire sortir les deux chevaux. Le calvaire dura deux jours. Mr Alain BLU, son soigneur, qui accompagnait TIDALIUM PELO, fit tout ce qui était en son pouvoir pour lui maintenir son moral et le couvrit avec ses affaires personnelles.
De retour à Joinville-le-Pont, ROCK WILKES décéda et TIDALIUM PELO s'évanouit. Sa forte constitution lui permit de se rétablir assez rapidement et de poursuivre ses exploits. En 1971, en dépit d'une lésion tendineuse, il termine second du Prix de Cornulier, puis il gagne le Prix d'Amérique.
Puis c'est la ronde infernale des grands prix, TIDALIUM PELO s'impose à l'étranger et notamment en Suède dans l'Elitlopp. En 1972, à neuf ans, il s'octroie une nouvelle victoire dans le Prix du Cornulier et le Prix d'Amérique.
TIDALIUM PELO et son mentor, se sont construit un palmarès de légende (37 victoires).
En France :
- Deux Prix d'Amérique (1971 – 1972)
- Deux Prix de France (1969 – 1970)
- Deux Prix de Cornulier (1970 – 1972)
- Deux Prix des Centaures (1968 – 1969)
- Prix des Elites (1967)
- Championnat Européen (1969)
A l'étranger :
- Prix de Munich (1969) Allemagne
- Prix de l'Elite Internationale (1971) Suède
Il a été deuxième du championnat du monde des Trotteurs aux Usa
L'âge et des problèmes de santé l'obligent à quitter la compétition.
Tidalium Pelo était le fils de Jidalium, reproducteur peu recherché et de Hase Williams qui avait la particularité d'avoir le même grand père, l'américain Sam Williams, du côté de son père et sa mère.
Tidalium Pelo fit sa carrière d'étalon chez Monsieur et Madame Roumy-Goujon, entouré de la plus grande affection, jusqu'à sa mort survenu le 26 Septembre 1992 à 29 ans.
Sa production comme étalon fut quelconque. Tidalium Pelo fut l'un des grands cracks produits par notre élevage, presque un phénomène. Il restera l'archétype du champion français alliant force et vitesse.
Charley MILLS, d'origine irlandaise, naquit à Hambourg où son père Anthony MILLS entraîneur de trotteurs, s'était fixé, après avoir effectué une partie de sa carrière en France.
Le jeune Charley débute sa carrière en Allemagne, où son père jouissait d'une très grande notoriété. Il partagea son temps entre l'Allemagne et l'Autriche.
Ses incursions en France se concrétisèrent par sa victoire, en 1934, dans le Prix d'Amérique, avec un trotteur d'origine américaine, Walter Dear.
Entre les deux guerres mondiales, il développa son élevage, en important, notamment, des poulinières américaines.
A la prise de Berlin en 1945, il est ruiné. Son centre d'entraînement, situé en zone occupée, a été saisie par les soviétiques, qui lui ont pris tous ses chevaux.
Charley MILLS est passé en France, à l'âge de soixante ans, pour recommencer sa vie. Après avoir travaillé plusieurs années avec Johnny Chyriacos, dans son établissement d'Ormesson, il s'est installé dans l'Oise, à Chamant.
Plus encore que son palmarès exceptionnel, (5 000 victoires), il apporte à la France, les principes qu'il avait mis au point durant sa carrière en Allemagne, notamment :
- Un plan individuel par cheval,
- L'Allègement des fers (100 gr au lieu de 250/300 gr),
- L'usage du chronomètre.
On peut même diviser l'ère du trotting français en deux époques : l'avant et l'après Charley MILLS.
Il permet en quelques années, aux professionnels français de rattraper le formidable retard qu'ils accusaient sur leurs homologues américains, en matière d'entraînement.
Il fut le mentor de Gelinotte, à partir de 1953, petite fille d'Uranie (trois fois gagnante du Prix d'Amérique).
Gelinotte, puissante jument, pétrie de qualité, était cependant très nerveuse et montra beaucoup de caractère.
Elle fut la première jument trotteur à dépasser la somme de 100 millions F. de gains.
Elle s'adjugea la triple couronne deux fois, en 1956 et 1957 (Prix d'Amérique, Prix de France et Prix de Paris).
Gelinotte fut incontestablement la première vedette du Trot, au sens médiatique du terme.
Charley MILLS a gagné plusieurs fois le Prix d'Amérique (1934, 1955, 1956 et 1957).
Personnage à la Orson Wells, il aimait les femmes, les chevaux, les cigares, le champagne et les œuvres d'art.
Portrait de la princesse Gelinotte drivée par Charley Mills
JAMIN naquit en 1953 au Haras des Rouges-Terres, centre d'élevage de Mme Olry Roederer. Il remporta sa première victoire, à Vincennes, le 25 Août 1955, suivi d'une période en demi teinte à l'âge de 2 et 3 ans. Il signa cependant en 1956, sa première grande victoire : Le Prix de l'Etoile. Il aligna, à l'âge de 4 ans, six victoires consécutives dont le Critérium des 4 ans, le Critérium Continental et le Prix de Sélection. Il s'affirma définitivement comme le meilleur élément de sa génération, avec un record de 1'19''2/10.
En 1958, à l'âge de 5 ans, il remporta le Prix d'Amérique en 1'20''. Une série de douze victoires sur quinze apparitions s'ensuivie, dont le Prix de France, le Prix de Bruxelles, le Critérium des 5 ans et un second Prix de Sélection.
En 1959, il remporta cinq victoires consécutives à Vincennes, dont une deuxième fois le Prix d'Amérique, le Prix de France, le Prix de Paris, le Prix de Sélection pour la troisième fois consécutive et le Grand Critérium de vitesse de la Côte d'Azur.
Après avoir gagné l'Elitloppet en Suède, il s'envola pour les Etats-Unis.
Le 1er Août 1959, il enleva devant 100 000 personnes, le Championnat mondial des Trotteurs (International Trot), disputé sur l'hippodrome de Roosevelt Racenay, drivé par son entraîneur Jean Riaud, battant le champion américain Trader horn et l'Italien Tornèse.
Devenu une star au USA, gagnant plusieurs autres courses importantes, il abaissa son record à 1'13''58/100 soit à 68/100 du record du monde détenu à l'époque par Star's Pride en 1'12''90/100. Il aurait certainement battu le record du monde, moins fatigué et mieux entraîné pour une telle épreuve.
On proposa à Madame Olry Roederer, pour l'achat de JAMIN, la somme de 100 millions de francs qu'elle refusa, puis 140 millions de francs qu'elle refusa à nouveau.
Après une performance honorable à Milan dans le Grand Prix des Nations, JAMIN n'ayant pas vraiment eu le temps de récupérer de son périple américain, se présenta en 1960, au départ de son troisième Prix d'Amérique, avec une pénalité de 50m, compte tenu de ses deux précédentes victoires dans la même épreuve.
Son driver, Mr Jean Riaud, ne voulant pas infliger à son champion une épreuve aussi dure, refusa de le piloter. C'est finalement l'Allemand Gerhard Krüger qui s'assit dans le sulky. En dépit du fait que son driver le connaissait mal, JAMIN réalisa ce jour là, sa plus belle performance en reprenant 43m sur son handicap initial. Il pris une place de troisième, en battant le record de l'épreuve en 1'19''9, derrière Hairos II et Tornèse.
voir la video de l'interview de Jean Riaud par Léon ZITRONE en Novembre 1959 (source : INA)
Pour faire oublier cet échec (relatif), il remporta le Prix de France, et le Prix de Paris.
Sa victoire la plus impressionnante fut celle obtenue à Enghien dans le Grand Critérium International. La carrière de JAMIN déclina ensuite, et le 27 Janvier 1961, il se contusionna sur l'hippodrome du Tremblay.
Sa carrière de course était terminée. Il fut vendu le lendemain même de son accident, pour la somme de 400 millions de francs, comme étalon.
Après 2 années de monte au Haras des Rouges-Terres, JAMIN fut exporté aux Etats-Unis.
Il fut décevant au Haras, se rattrapant avec ses filles qui donnèrent de bons chevaux parmi lequel Greyhoun d'où Ourasi.
Il avait disputé 72 épreuves, obtenu 40 victoires dont 14 classiques et 10 semi-classiques, 10 places de second et 9 places de troisième. Ses gains se montaient à 1 427 401 Frs.
Cheval puissant, toisant 1'67m, racé, calme et endurant, il donnait l'impression de danser sur la piste, alliant la force et la grâce, léguée, peut être, par ses ancêtres Pur Sang.
C'était le cheval d'un seul homme, Jean Riaud.
JAMIN fut l'ambassadeur du Prestige Français, dans le monde.
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